Les dentistes de l’équipe ne sont pas conventionnés
Les honoraires ont été calculés en fonction des matériels et matériaux utilisés, de la durée des prestations, de l’emploi de traitements les plus récents et les plus novateurs, de l’implication des membres de l’équipe et de la qualité du service.
Voici une explication exhaustive de la raison de cette démarche :
Les honoraires et remboursements en médecine dentaire.
Pour une prestation dentaire, il existe deux types d’honoraires – les honoraires libres du dentiste non-conventionné et les honoraires fixés par l’INAMI du dentiste conventionné – et deux valeurs de remboursement — Vipo et assuré ordinaire — déterminées par l’ Inami. Honoraires de la convention et remboursements sont ajustés chaque année selon des modalités qui résultent des négociations entre représentants des dentistes et représentants des mutuelles.
Trois questions fondamentales
- Comment ont été fixés les honoraires et remboursements des prestations dentaires ?
- Les honoraires conventionnés et les remboursements prennent-ils en compte les données scientifiques les plus récentes ?
- Les soins dentaires peuvent-ils être gratuits ?
En 1964, lors de la réorganisation de l’assurance maladie, après avoir déterminé les honoraires et les remboursements des prestations médicales, ceux de l’extraction d’une dent ont été fixés. Comment ?
En leur donnant une valeur égale à un pourcentage de la valeur attribuée à l’appendicectomie et la lobectomie supérieure gauche du foie !
Ce n’est malheureusement pas une blague !
Ensuite, les autres prestations ont été évaluées en fonction de la valeur de l’extraction ! Depuis lors, elles sont réévaluées en fonction de l’indice des prix à la consommation, dévaluées ou même parfois supprimées en fonction du contenu de l’enveloppe budgétaire que l’INAMI veut bien accorder aux soins dentaires.
En conséquence, il est facile de comprendre que les honoraires de la convention et les remboursements des prestations dentaires ne tiennent absolument pas compte de l’évolution des techniques et de l’application des données scientifiques les plus récentes.
D’autre part, un nombre toujours plus important de prestations relatives à la prévention, au traitement des maladies des gencives, au remplacement des dents absentes, à l’esthétique, à la correction des problèmes occlusaux, n’est pas pris en compte.
On peut donc affirmer que le message « des soins de qualité gratuits » énoncé par l’INAMI et nos gouvernants est démagogique et malhonnête.
Il est bon de savoir que l’INAMI est une société d’assurance publique et, comme les compagnies d’assurance privées, son objectif est de faire du profit. Faire du profit pour l’Etat en mettant en place des enveloppes budgétaires limitantes ; faire du profit pour les partis politiques en redistribuant environ 20% du budget aux sociétés mutualistes, liées à ces partis, pour la gestion du système.
C’est donc sur le dos des dentistes conventionnés et celui des patients que l’INAMI fait son profit. Les premiers n’auront pas les moyens pour mettre en œuvre des mesures d’asepsie rigoureuses et les techniques exigeantes actuelles afin de réaliser des soins de qualité.
Les seconds, abusés par le message de soins remboursés, s’étonneront de devoir largement délier leur bourse pour simplement se faire extraire une dent ; à plus forte raison pour retrouver la santé bucco-dentaire ou améliorer l’esthétique de leur sourire.
L’assurance maladie ne pourra jamais assurer un remboursement décent des honoraires des prestations qui prennent en compte les dernières évolutions techniques en matière de soins, d’asepsie ou de prévention.
Décider d’investir dans sa santé bucco-dentaire, dans son confort de bouche ou dans l’esthétique de son sourire implique donc un choix personnel qui sera aussi financier.